L’hémippe, haut d’un mètre au garrot, était le plus petit équidé et il ne pouvait pas être domestiqué. Sa coloration changeait avec les saisons : un pelage olive fauve pour les mois d’été et jaune sable pâle pour l’hiver. Il était connu, comme les autres onagres, pour être indomptable et était comparé à un cheval pur-sang pour sa beauté et sa force. Cet âne sauvage originaire de la péninsule arabique est une des cinq sous-espèces d’hémione. L’âne sauvage de Syrie a aujourd’hui entièrement disparu.
Deux hémippes avaient été offerts vivants à l’impératrice Eugénie, femme de Napoléon III. Après leur mort, les corps ont été conservés par le Muséum d’histoire naturelle. Un des individus a été naturalisé et se trouve à la Galerie des Animaux Disparus de la Grande Galerie de l’Évolution, tandis que le squelette de l’autre a été récupéré par la Faculté des Sciences.
Capturés entre Damas et Palmyre sur les rives de l’Euphrate, et offerts à l’impératrice Eugénie par le pacha d’Égypte en 1855. Bien encombrée par ce cadeau, l’impératrice les confia au zoo du Jardin des plantes, où ils furent placés dans l’enclos des onagres (ânes sauvages). C’est le naturaliste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire qui s’avisa de leur appartenance à une nouvelle espèce qu’il baptisa hémippe…