Santé
Les ânes peuvent être affectés par différents parasites internes et externes, tout comme les autres animaux domestiques.
Pour protéger les ânes contre ces parasites, il est important de mettre en place un programme de vermifugation régulier en collaboration avec un vétérinaire. Des pratiques de gestion appropriées, telles que le maintien d’un environnement propre et la gestion des déjections animales, peuvent également aider à réduire le risque d’infestation par des parasites. En cas de suspicion d’infestation ou de problème de santé chez un âne, il est recommandé de consulter un vétérinaire pour un diagnostic et un traitement appropriés.
Les parasites externes
Les mouches : il y en a légion… Il n’y a pas grand-chose à faire si ce n’est veiller à une certaine hygiène. Pour limiter les mouches sur l’animal, utiliser des produits pour chevaux ou pour vaches, en faisant attention aux doses. Si l’âne a peur du “pschitt” passer le produit avec une éponge. Suivre attentivement le mode d’emploi, tous ces produits sont nocifs.
Dans l’écurie, laisser les toiles d’araignées, faire de l’ombre, traiter les embrasures avec des insecticides, éloigner le tas de fumier…
Les tiques : transmettent la piroplasmose (pas toutes !). Les enlever précautionneusement pour ne pas risquer de laisser la tête fixée dans la peau, qui provoquerait un abcès.
La gale : en fait, il y en a plusieurs sortes, mais le résultat est le même. Les gales font partie de la famille des araignées. Maladie de peau contagieuse, qui démange. Les poils tombent et forment des plaques dénudées, plus ou moins circulaires et de taille variable.
Dissoudre du sulfure de potassium dans de l’eau tiède, et le passer sur les traces avec une brosse. On trouve de plus en plus de produits vétérinaires adaptés, en pharmacie, chez les vétérinaires, ou dans des magazines spécialisés pour animaux.
La teigne : est un champignon qui se développe à la base des poils, quand il y fait chaud et humide (entre l’automne et le printemps, dans le poil d’hiver).
Il fait trop sec en été pour que la teigne se développe, on s’en croit débarrassé, mais elle repart à l’automne. La teigne ne démange pas trop, mais fait tomber des touffes de poils, dont l’âne a bien besoin en hiver.
Elle est d’autant plus contagieuse qu’elle se transmet au travers des endroits où les ânes se frottent, du matériel de pansage, etc. Être très vigilant à l’hygiène, isoler le teigneux et mettre à part son matériel de pansage, soigneusement “démycosé” après chaque utilisation. Utiliser des produits du commerce, à passer à la brosse (voir la brosse à dents pour les petits coins) ou à l’éponge (grandes surfaces).
Les poux et les lentes : dans la crinière surtout. Mêmes soucis d’hygiène que pour la gale ou la teigne, car même contagion. Les produits du commerce sont très efficaces.
Les ânes et chevaux n’ont pas de puces.
Les parasites internes
Un herbivore ingère toujours plus ou moins d’œufs de parasites qui se développent ensuite dans son corps, s’y multiplient, ressortent, et ainsi de suite. Une certaine quantité de parasites internes (vers divers) est tolérable. Selon les vers présents et leur quantité, l’animal maigrit, est fatigué, tousse, se gratte… Un fort parasitisme peut créer des troubles mortels.
Animal parasité, fatigué = sensible à “tout ce qui traîne”, en particulier aux parasites externes (gales, teignes, etc.).
Les principaux vers sont les œstres (gastropodes, dans l’estomac), les strongles (intestin, artères), les ascaris (foie, poumons) et les oxyures (intestin).
Les équidés sont susceptibles d’abriter des ténias, mais c’est très rare en France et en tout cas peu grave.
Deux attitudes à tenir, limiter au maximum l’ingestion d’œufs et déparasiter l’animal :
- Maintenir les animaux dans des pacages propres. Un pacage se “nettoie” environ sur six mois, grand froid et sécheresse aident bien, mais on peut aussi utiliser des traitements agricoles. Éviter le surpâturage et la surdensité animale. Maintenir une bonne hygiène des locaux. Vermifuger les animaux avant de les mettre dans un nouveau pacage. Brûler le fumier dans les 2-3 jours qui suivent la vermifugation.
- Déparasiter les animaux qui en ont besoin : vermifuges du commerce pour équins, adapter la dose. Attention aux futures “mamans”. Alterner les produits actifs d’une vermifugation à l’autre. Isoler les animaux traités pour récupérer leurs excréments.
Attention : un vermifuge est toujours un poison.
Avec des pacages propres et des animaux sains (peu infestés), on n’a presque plus besoin de vermifuger.
Sur une petite surface où on ne pratique pas de rotation, et avec beaucoup d’animaux, en particulier des “nouveaux” dont on ne sait pas quel est le niveau d’infestation, il faut vermifuger deux fois par an (automne et printemps) et parfois même 2 x 2 fois à 21 jours d’intervalle.
Pour les ânons, il faut avant tout veiller à l’état de la mère, et à la propreté des prés où elle va materner quelques mois, car certains parasites sont transmis par le lait. Les bébés sont particulièrement sensibles aux ascaris. Déparasiter trop jeune ou trop, annihile les capacités “d’autodéfense” de l’animal, et oblige à déparasiter de plus en plus souvent. Cela coûte cher et fatigue l’animal.
Être prudent et attentif à l’état général du troupeau, et à chaque âne en particulier.