La nourriture de l’âne

Alimentation

L’alimentation de l’âne doit être équilibrée pour assurer sa santé et son bien-être. Les ânes sont des herbivores et leur régime alimentaire naturel se compose principalement de fibres végétales.

Il est essentiel de fournir une alimentation équilibrée adaptée aux besoins spécifiques de chaque âne, en tenant compte de son âge, de son niveau d’activité, de sa santé et de son état de gestation s’il s’agit d’une ânesse enceinte. Si vous avez des doutes sur l’alimentation appropriée pour votre âne, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire équin ou un spécialiste de la nutrition asine.

Attention à la suralimentation

En France, nous avons tendance à suralimenter nos ânes, en se faisant plaisir à nous-mêmes et à eux aussi, mais en mettant parfois leur bonne santé en danger : rester vigilant !

L’âne est un animal herbivore, adapté au “chaud sec”, où la végétation est rare, rase et sèche. Rôdé à des conditions de survie difficiles, il mange “de tout” et se suffit de peu.

Les rations

Les rations pour un adulte qui ne fournit pas d’effort particulier : 10-15 kg de foin/jour/âne de 300 kg (environ) ou de l’herbe à volonté. Sauf en cas d’herbe trop riche (style luzerne) un âne ne risque aucune complication digestive avec de l’herbe ou du foin à volonté, il ne risque que de l’embonpoint.

En cas de travail, gestation, allaitement, croissance, etc., donner une ration de grain. Veiller à la présence d’une pierre à sel.

Dans tous les cas, il faut de l’eau propre et à volonté, il boit 1 à 10 litres/jour selon ce qu’il mange et le temps qu’il fait.

Donner le foin en deux fois, matin et soir. Les céréales en deux ou trois fois.

Une ration de grain pour l'âne

Les aliments

Le foin doit être un peu vert, et avoir une bonne odeur. Il vaut mieux une bonne paille qu’un mauvais foin. Le foin de pays calcaire est très bon pour les équidés, le foin “à vache”, la luzerne, etc., sont trop riches et à limiter.

La paille de blé sert surtout à la litière, car elle est absorbante. Celle d’orge ou d’avoine est plus nourrissante que celle de blé, de seigle qui est irritant (barbules).
La paille est peu nourrissante. On peut en donner comme lest, mais il faut compléter avec une ration de grain.

Un apport de céréales dans l’alimentation se fait toujours progressivement : commencer par une boite (boite de conserve 4/4, approximativement 800 g) par jour pendant deux jours, puis une de plus durant 2-3 jours. Monter si nécessaire à six boites par jour. Idem pour réduire la ration, mais plus vite.

Préférer l’orge germée, riche en vitamines et digeste.
Bannir le blé (jamais plus de 10% dans la ration).
Éviter le seigle (idem).
L’orge donne du muscle.
L’avoine excite (et à la longue fragilise le foie).
Le maïs fait grossir.

Du foin pour l'âne

Les compléments

Les aliments complets pour chevaux conviennent à l’âne, mais il faut réajuster les doses par rapport au poids vif, et baisser un peu. Préférer les formules “entretien” et éviter celles “cheval de course”.

Les gourmandises sont à utiliser comme récompense, ou comme complément alimentaire.
Ne pas donner de gourmandise n’importe quand dans la journée, c’est une question d’éducation plus que de digestion.
En récompense, on donne à la main, dès que l’âne a réussi ce que vous lui demandiez : un bout de pain sec, un fruit, une carotte… Éviter le sucre.

En complément alimentaire, lors de la ration, des racines : carottes, betteraves, topinambours… des fruits (même abîmés, même avec noyaux) du pain sec (frais, il gonfle et est lourd à digérer) des tiges de maïs, des branches de frêne
Éviter de donner des légumes, car votre potager ou ceux des voisins seraient dévastés lors d’une escapade.

L'âne récompensé à la main

Attention aux plantes toxiques

Les plantes toxiques, si elles ne sont pas systématiquement mortelles, provoquent des troubles parfois très graves (anémie, problèmes hépatiques, nerveux, de reproduction, photosensibilisation, etc.).
De manière générale, un âne ne mange pas de plantes toxiques, mais par ennui ou parce qu’il n’a rien d’autre à manger, il peut se tromper.
Parmi les principales, il y a l’if, les lauriers (sauf le sauce), le troène, le buis, la prèle, les fougères, le genêt, le bouton d’or (frais), le sorgho, les vesces…

Il faut aussi se méfier beaucoup des moisissures sur les céréales (l’ergot du seigle est mortel) ou sur le foin et la paille. Éviter les foins poussiéreux qui provoquent des toux d’irritation (se souvenir de la fragilité respiratoire de l’âne).

Alimentation

Biologie