Éducation
Le comportement de l’âne peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment son environnement, son éducation, son vécu, et sa relation avec les humains et les autres animaux. En général, les ânes sont réputés pour être des animaux intelligents, patients et doux, mais ils ont également leur propre personnalité et peuvent présenter des différences individuelles.
Il est essentiel de traiter les ânes avec respect, patience et douceur pour établir une relation de confiance avec eux. Comme pour tout animal, il est recommandé de se renseigner sur leurs besoins spécifiques en matière de soins et de comportement pour assurer leur bien-être. Si vous envisagez de posséder ou de travailler avec des ânes, il est préférable de consulter des experts ou des propriétaires expérimentés pour en apprendre davantage sur leur comportement et leurs besoins.
On ne dresse pas un âne, on l’éduque.
Caractère
Intelligent. Réfléchit, mais lentement… Très bonne mémoire. Il apprend vite, et pour toujours, les “mauvaises habitudes”, aussi curieux, mais prudent.
Joueur, quand il est en bonne santé, calme et non violent (sauf si nécessaire et urgent).
Disponible et attentif vis-à-vis de l’homme.
Capable de rancunes, “L’âne a horreur des despotes”.
Psychologiquement stable en général, il peut devenir un vrai “cas social” s’il est mal élevé, et dans ce cas, parfois dangereux.
Sens
Son ouïe est très bonne. Ses oreilles très mobiles captent les sons dans toutes les directions. Il n’aime pas qu’on les lui touche.
Pour sa vision, il ne voit pas comme nous. Ses yeux sont placés sur le côté. Il a une vision latérale monoculaire, perçoit mal la profondeur de champ, mais repère facilement ce qui bouge. Il a une vision binoculaire devant lui. Il ne peut pas voir ce qui se passe juste derrière lui ou sur son dos, mais il le sait, car il entend, et tourne la tête.
Son odorat est très bon. Le flehmen (bout du nez pincé et retroussé) affine son odorat, et en particulier permet la perception des hormones dans les urines ou crottins de l’un ou de l’une.
Pour le toucher, les poils du bout du nez sont de véritables antennes. Poils et peau sont sensibles. Pas les crins (ce ne sont pas des cheveux). Il a un sens de l’orientation remarquable et perçoit certains dangers (eau profonde, présence d’un autre animal, etc.) comme votre humeur. L’âne n’a pas de voix, ni de cri de douleur. Le braiment se fait avec le nez.
Ses relations avec vous
Vous devez être le chef respecté. Il ne doit pas vous considérer comme un de ses congénères, ses jeux ou pulsions seraient très dangereux pour vous ou tout autre bipède. Un coup de pied (toujours très vif et bien ajusté) ou un coup de dents peuvent être extrêmement graves.
Il se sent responsable de vous comme il l’est de ses copains ânes. Certains refus ou blocages sont simplement liés à son sens de la “protection” et à sa prudence.
Il aime que l’on s’occupe de lui (pansage, promenade, travail).
Il reconnaît votre voiture.
Ses relations avec les autres ânes
Il a le sens de la famille et du groupe social. Il a conscience de son troupeau.
Les rapports hiérarchiques ne sont pas très marqués quand le troupeau est équilibré. Avant qu’il le soit, il faut qu’un âne montre ses capacités et soit accepté comme chef. Les bagarres entre mâles peuvent être mortelles.
On constate souvent des groupes de “copains ou copines”, pas toujours très stables, mais certaines amitiés asines sont indestructibles.
Certaines personnalités “âne” sont capables de peines et de joies affectives vis-à-vis de leurs congénères (rare, mais les conditions peuvent l’être aussi).
Ses relations avec les autres animaux
L’âne est loin d’être indifférent aux chiens. A priori, il n’aime pas. Il n’en supporte pas un dans son pacage. Mais tous les ânes savent faire la différence entre le chien de la maison et un chien étranger, et certains ânes ont un bon copain chien à défaut.
Pas de problème particulier avec chats, poules, etc. (si mis en présence très jeune).
Attention aux bêtes à cornes (chèvres, vaches) qui, elles, pourraient être dangereuses.
En pacage, les équins mangent les refus des bovins et vice-versa.
Votre attitude vis à vis de l’âne
Le respecter en tant qu’âne, il n’est ni votre enfant, ni un nounours en peluche, ni un esclave, ni un objet.
Le laisser tranquille quand il mange ou qu’il se repose. (pas d’enfants criant et courant dans son pacage). Le sortir de son pacage pour s’occuper de lui (pansage, bâtage…).
Rester calme, ne pas crier, ni s’énerver, et surtout pas s’affoler : cela lui fait peur et le bloque. Parler toujours, chantonner, il aime savoir ce qui se passe autour de lui.
Se mettre à sa place pour apprendre à “penser âne”.
Être juste dans sa logique à lui et dans son sens de l’équité.
Pour féliciter : récompenser, rassurer. La main caresse et la voix est douce.
Pour gronder : un cri bref, un geste brusque. Cela suffit en général.
À faire :
- Manipuler les jeunes très tôt et progressivement : caresses puis pansage + habituer à donner les pieds, à rester attaché, à marcher à la longe sans tirer ni dépasser.
- Secouer le seau de grain et appeler toujours avec le même appel avant de donner la ration (appel = gourmandise).
- En cas d’escapade, donner une récompense “à la maison”.
- Demander la même chose toujours de la même façon.
- Donner la ration dans une gamelle par terre.
À ne pas faire :
- Donner une gourmandise à la main chaque fois qu’on va voir les ânes (risques de morsures). Jouer avec un ânon (qui se prendrait par la suite pour un bipède).
- Gronder après coup (il ne comprendrait pas).