Manolo mène une vie modeste dans un village reculé du sud de l’Espagne. À 73 ans, les 2.200 km du Sentier des Larmes aux États-Unis l’attirent plus que jamais. Ce voyage, c’est décider, il va le faire, mais pas sans son âne, son fidèle Gorrión ni sa chienne Zafrana dont il ne se sépare jamais. Il voudrait prendre le bateau avec ses animaux jusqu’à New York ou Miami. Il suivrait alors, à pied, “la piste des Larmes”, qu’ont emprunté au XIXᵉ siècle les Indiens cherokees, alors chassés vers l’ouest par les colons européens.
L’amitié entre ce vieil homme et son âne, ses longues balades solitaires à travers les plaines ne sont pas sans rappeler un certain Don Quichotte. C’est un film documentaire en toute simplicité, le réalisateur filme un homme rêvant de partir en randonnée aux États-Unis avec son âne et son chien, un voyage qu’il ne fera finalement pas. Cela ne raconte pas grand-chose, ni n’explique quoi que ce soit, on passe juste un moment de tendresse avec cet espagnol attachant, ses animaux, de la poésie et une pointe de cocasserie. C’est joliment filmé, les paysages apparaissent plusieurs fois dans des cadres enchanteurs.
Un film de Chico Pereira sorti en 2017. Avec Mamen Gómez Heredia, Manuel Molera Aparicio et Paca Molera Pereira.