Déjà Pôle Nature, l’Asinerie du Baudet du Poitou, ferme de la Tillauderie à Dampierre-sur-Boutonne (Charente-Maritime), a été inaugurée le samedi 10 juillet 2010, en tant que pôle d’excellence rurale (projet lancé par l’État en décembre 2005).
Ce qui a permis cette labellisation, ce sont les nouveaux équipements construits, carrière, rond d’entraînement, rond de dressage et le bâtiment qui abrite désormais tout le matériel, voitures d’attelage, tombereaux, charrettes tractés soit par des mules ou des ânes pour les travaux des champs, de ramassage ou de promenade, sans oublier les bâts pour les baudets qui accompagnent les randonneurs, les boxes pour les mules ou les hôtes équidés.
Le site sert aussi à la formation des utilisateurs extérieurs qui apprennent à dresser et à faire travailler leurs animaux. Elle permet aussi à l’asinerie d’obtenir une subvention de l’État.
Situé en bordure de forêt, à deux pas de Dampierre-sur-Boutonne, le Pôle-Nature de l’asinerie du Baudet du Poitou est une ferme typiquement saintongeaise, dans laquelle se côtoient ânes du Poitou (plus connus sous le nom Baudet du Poitou), chevaux de trait poitevins et mules poitevines dans un milieu de 55 ha d’espaces naturels sensibles. Véritable centre de sauvegarde des races mulassières en voie de disparition, le site vous fait découvrir de façon ludique et pédagogique leur histoire.
En 1977, Annick Audiot, étudiante à l’ESA (école supérieure d’agriculture de Purpan, à Toulouse), préparant un mémoire sur le Baudet du Poitou, constate qu’il ne reste plus que 44 sujets, en partie grâce à la vigilance de Suzanne Auger, propriétaire de la ferme. Tous de race pure, mais apparentés, ce qui signifie la disparition de la race par consanguinité.
Le Parc National du Marais Poitevin soutenu par les Haras Nationaux, le syndicat des éleveurs et l’association de sauvegarde du Baudet du Poitou (Sabaud), lancent un plan de sauvetage et le Conseil Général achète la ferme de 21 hectares.
En 2000, Christine Bertoni, étudiante à l’ESA (école supérieure d’agriculture de Bordeaux) proposera un programme de gestion des accouplements dans le but de permettre de limiter la consanguinité dans cette population à faible effectif afin d’éviter les dérives génétiques et leurs conséquences pour l’avenir.
Au fil des années, l’asinerie est devenue un lieu d’élevage conservatoire, de valorisation et d’utilisation des races mulassières du Poitou, âne du Poitou, cheval de trait mulassier poitevin et mule poitevine (croisement entre une jument mulassière et un âne du Poitou).