Une foire normande de caractère car depuis son origine, l’événement a lieu au mois de mars à Moyaux, ville du département du Calvados et bourg typique du pays d’Auge. Le cadre de la foire est pittoresque : les ânes et les stands s’installent sur la place centrale que des maisons à pan de bois entourent. Une église dotée d’un clocher curieusement incliné domine l’aire.
Un animateur portant l’habit traditionnel normand parcourt la place pour présenter les différentes animations. Plusieurs concours ponctuent la journée. Des jurys votent pour les plus beaux ânons, pour les meilleurs ânes bâtés ou attelés. Avant la remise des prix, les animaux défilent. Toute l’après-midi, une carriole tirée par un âne emmène enfants et parents à travers le village.
En dépit des sollicitations, la commune de Moyaux s’est attachée à conserver la spécificité de la foire.
Ce n’est pas une foire généraliste où le concessionnaire automobile voisine avec le vendeur d’articles ménagers. Les animations et les exposants tournent tous autour de l’âne et de la ruralité. Roi de la manifestation, l’animal aux longues oreilles est vu dans toutes ses dimensions. D’où des invités ou des exposants éclectiques. La foire a par exemple accueilli un dessinateur de BD et un philatéliste dont les albums et les timbres avaient pour personnage principal un âne. La manifestation se veut également pédagogique : elle entend apporter des conseils d’élevage à ceux qui voudraient acquérir un âne. Enfin, parce que c’est une foire, la dimension commerciale ne doit pas être oubliée. Il est en effet possible d’acheter et de vendre des ânes.
Parallèlement, les visiteurs peuvent parcourir un marché fermier. Or, la Normandie ne manque pas de produits du terroir qui éveillent les papilles. Dans la rue des artisans et des vieux métiers, des exposants fabriquent des objets traditionnels devant le public.
En résumé, la foire aux Ânes de Moyaux est une manifestation qui s’attache à conserver une identité.
Reconnue pour sa convivialité, elle vise à attirer et à rassembler toutes les générations en un même lieu : de l’enfant, heureux de caresser les ânes, au plus ancien, nostalgique de la vie d’autrefois.
Cette année, des conférences ont été proposées au public présent afin de découvrir d’une part, l’intérêt de randonner avec un âne puis d’autre part, de recueillir différents renseignements utiles avant une telle excursion.