Son berceau d'origine est bien évidemment la Manche où il séjourne depuis des siècles, probablement dès le XVIe siècle, peut-être même auparavant. Lorsque la race a commencé a décliné, une association s'est battue pour la protéger, l'améliorer et obtenir sa reconnaissance officielle par les Haras nationaux en septembre 1997. Si l'on comptait près de 9000 ânes vers les années 1930, le cheptel a considérablement chuté ensuite ; en 2000, on répertoriait environ 2500 sujets, principalement basés dans la Manche. C'est une race reconnue par le ministère de l'Agriculture, via les Haras nationaux, en août 1997.
Auxiliaire agricole, l'âne du Cotentin était jadis bien utile aux paysans pour lesquels, grâce à un bât, il transportait principalement le lait ; il était également attelé pour les travaux agricoles comme, par exemple, pour véhiculer de village en hameau, le médecin de campagne. Aujourd'hui, il est également utilisé pour ces mêmes qualités et transporte allègrement les bagages des randonneurs pédestres qu'il accompagne sans souci sur les chemins et sentiers.
Standard : d'une taille variant de 1,20 m à 1,35 m pour le mâle et de 1,15 m à 1,30 m pour la femelle, l'âne du Cotentin s'habille en gris cendré, gris bleuté ou gris tourterelle rehaussé par la croix de Saint-André et agrémenté parfois de zébrures sur les membres. Le ventre est gris blanc, le bout du nez de nuance noire à gris foncé. Les yeux portent des lunettes gris blanc ou sont parfois cernés de roux, avec des arcades bien marquées.