Jean Baptiste RICARD : une entreprise de métier pour une passion du débardage au cheval...
Ecologique,le débardage du bois en forêt avec des chevaux est par nature une démarche de développement durable : efficacité économique, préservation de l'environnement, travail équitable homme-cheval.
Entre les années 1950 et 1960, on dénombrait entre 15.000 et 30.000 chevaux qui travaillaient en forêt en traction animale. Les agriculteurs possédant des animaux les occupaient en forêt durant l'hiver. En sylvicuture comme en maraîchage ou dans toutes les activités agricoles, le tracteur a pris la place de l'animal. Mais contrairement aux idées reçues, le cheval n'a pas totalement disparu du paysage forestier...
Avec l'intérêt croissant porté aujourd'hui à la protection de l'environnement, les débardeurs au cheval apportent une solution économique viable et écologique à l'entretien de nos forêts.
Sur le plan économique
Le cheval en traction animale est intéressant économiquement :
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Le cheval peut être utilisé en complément du tracteur. Le cheval en complément du tracteur permet de tirer le câble ne fatiguant pas l'homme. Les grumes rassemblées par le cheval, le débusqueur gagne du temps et n'est pas obligé de rentrer dans la parcelle, il reste sur les chemins évitant ainsi les dégâts aux espèces forestières.
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Le cheval n'entraînent pas de dégradations des chemins. Les tracteurs détruisent souvent les chemins qui entraînent de lourds coûts de reconstruction à la commune.
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Le cheval permet de désencrouer les arbres lorsqu'il est associé à des bûcherons. Le cheval permet un gain de temps aux bûcherons et notamment à l'ébranchage gage d'une meilleure productivité.
Sur le plan écologique
C'est l'avantage principal de cette méthode de débardage en traction animale :
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Les chevaux ne tassent pas le sol, dû à leur faible portance d'environ 0.5 bar.
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Les chevaux ne s'enlisent pas, ils peuvent franchir des rivières et des talus.
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Les chevaux n'écorcent pas les réserves. Cela évite la prolifération de champignons, de pourritures et n'entraîne pas de dégradation de la qualité des troncs d'avenir, et donc pas de pertes financières.
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Les chevaux contribuent à la régénération naturelle de la flore forestière. C'est à dire qu'ils évitent d'écraser les jeunes pousses.
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Les chevaux n'ont pas besoin de chemins. Ils passent dans les petits sentiers et dans les sapinières étroites.
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Les chevaux peuvent travailler dans des reliefs difficiles d'accès (Fortes pentes, présence de rochers). Les pentes maximum sont de 45% mais les animaux se fatigueront aussi plus vite et pour un meilleur rendement les limites sont généralement de 10%.
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Les chevaux peuvent travailler en zones humides, sans risque d'enlisements ni d'orniérages.
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Les chevaux ne rejettent pas de substances polluantes et ne produisent pas de nuisances sonores. Pas de risques de fuites d'hydrocarbures ou de lubrifiants, polluant le sol et les cours d'eaux.
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Les chevaux ne dégradent pas les chemins forestiers et routes avoisinantes. Il n'y a pas de motricité sur les roues des porteurs hippomobiles.
Chevaux et porteur hippomobile en France
Sur la quinzaine de débardeurs en traction animale recensée à l'aube du XXIe siècle, peu utilisaient du matériel moderne : un porteur hippomobile.
En France, trouver du matériel adapté aux travaux en forêt devient de plus en plus difficile. Il faut aller dans les pays du nord de l'Europe ou au Canada pour trouver une remorque de débardage (porteur hippomobile). La charge utile varie en général de 3000 kg à 5000 kg selon la remorque utilisée. Le prix de ces remorques s'échelonnent environ entre 20.000 euros et 30.000 euros selon le fabricant. A ce matériel il convient d'ajouter le matériel classique d'attelage : collier, harnachement...
Le cheval est le moteur du débardeur. Toutes les races de chevaux de trait ne conviennent pas au débardage. Les trois quarts des chevaux qui font du débardage sont des comtois ou des ardennais. Il est dit que ce sont des chevaux calmes et courts, deux qualités essentielles pour le travail en forêt. Ils n'ont pas toute la force dans le collier et ce sont des animaux maniables et adroits.
En forêt l'on rencontre aussi des mules. Ces dernières disposent d'une puissance de traction importante et s'adaptent particulièrement bien aux terrains escarpés.
Lexique
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Débusquer : amener le bois sur le chemin le plus proche. Se fait souvent en traîne directe avec une chaîne.
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Débarder : transporter le bois en dehors du lieu de coupe. Se fait en général à l'aide du porteur hippomobile.
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Désencrouer : tirer un arbre qui, lors de l'abattage, est pris dans un autre.
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Grume : pièce de bois non encore équarrie.
Jean Baptiste RICARD, débardeur au cheval depuis 1996.